Un incendie a détruit, hier après-midi, un ancien bâtiment de DMC, à Mulhouse, exploité comme local de stockage par un équipementier automobile. Il a fallu les efforts de 80 pompiers pour venir à bout des flammes. Visible depuis toute la ville et plusieurs communes voisines, l’impressionnant nuage de fumée qui s’est élevé, hier après-midi, dans le ciel de Mulhouse, provenait de l’incendie qui s’est déclaré dans un entrepôt de l’allée des Platanes, entre les rues de Thann et de Pfastatt.

L’alerte a été donnée à 14 h 30. Quand les pompiers sont arrivés sur le site, très rapidement, l’embrasement était déjà généralisé dans cet ancien bâtiment de DMC en briques rouges et à toiture en shed. Un bâtiment qui n’appartient plus au groupe textile depuis longtemps : il fait partie du site mulhousien du groupe CGR (Comptoir général du ressort), qui a repris en 2003 l’activité de l’équipementier Socafix, fabriquant de pièces en fils et tubes métalliques pour l’automobile.

1 500 à 2 000 m² embrasés

Près de 80 pompiers de Mulhouse, de l’agglomération, d’Altkirch et de Saint-Louis ont été mobilisés pour lutter contre les flammes, avec des moyens très importants : 10 fourgons pompe-tonne, quatre grandes échelles, 17 lances déployées… S’il était trop tard pour sauver les locaux embrasés, qui s’étendaient sur 1 500 à 2000 m², « l’objectif principal a été de préserver le bâtiment attenant, distant de seulement cinq mètres », souligne le lieutenant-colonel Philippe Hauwiller, officier départemental de garde au SDIS (service départemental d’incendie et de secours), qui a dirigé les opérations.

Un objectif atteint : vers 16 h, le feu était sous contrôle et les risques de propagation écartés. Mais les opérations se sont poursuivies tout l’après-midi et en soirée pour noyer le brasier et une surveillance devait rester en place cette nuit. Des emballages Aucun représentant de CGR n’était présent au plus fort de l’incendie, mais le bâtiment touché était, semble-t-il, utilisé uniquement comme lieu d’entreposage et ne contenait pas de produits toxiques. « À ma connaissance, il servait de stockage à des emballages : caisses, emballages spéciaux pour l’automobile, cartons peut-être », indique André Jenn, ancien dirigeant de Socafix et resté propriétaire des murs, appelé sur les lieux.

Les locaux de production voisins ont donc pu, eux, être préservés. Selon le site internet du groupe CGR, le site mulhousien compterait près de 70 salariés. Les policiers mulhousiens vont maintenant mener le travail d’enquête, en s’attachant le renfort d’un expert judiciaire en incendie. Hier, ils ne privilégiaient aucune piste. Jean-Christophe Bertrand, le directeur départemental de la sécurité publique, était présent sur les lieux tout comme le sous-préfet de Mulhouse et de nombreux élus. Fin mai dernier, tout près de là, un autre gros incendie avait embrasé un bâtiment — désaffecté, lui — de l’entreprise Superba